La violette est une plante herbacée vivaces de la famille Violaceae. Le positionnement des pétales nous permettra de distinguer les violettes des pensées, toutes deux de la même famille.
Les violettes présentent deux pétales vers le haut et trois vers le bas tandis que les pensées ont quatre pétales en haut et une en bas.
Les feuilles de la violette sont en forme de rein au printemps et de cœur en été. Cette forme si particulière lui prête la renommée d'atténuer les maux du coeur.
Un nom aux origines mythiques
Le nom de violette provient du latin Viola qui lui-même est un diminutif du grecque Ion, en lien avec le mythe d’ Io.
L’une des plus connues nous raconte comment Zeus tombe amoureux d’une mortelle dénommée Io. Pour écarter les soupçons de sa femme, Héra, qui est sur le point de les surprendre, il la transforme en génisse blanche. Comme Io se lamentait du goût et de la texture de l'herbe, il transforma ses larmes en de délicates violettes parfumées pour la nourrir.
Plante bio-indicatrice
Chaque plante peut nous en dire plus sur les caractéristiques du sol où elle pousse.Une plante ne sera pas représentative mais si vous en observez une forte concentration sur un secteur donné, elle vous donnera de précieuses informations.
Les violettes poussent naturellement dans les lisières et clairières de forêt ou les forêts alluviales( bord de cours d'eau).
Ce sont donc des plantes qui nous indiquent que le sol que nous analysons est riche en matière organique d'origine végétale, en évolution vers la forêt. Elles dénotent également un manque d'azote dans le sol.
Si nous souhaitons faire du maraichage sur un secteur marqué par la présence de violettes, il faudra donc apporter de la matière organique animale afin d'équilibrer les apports et de combler le manque d'azote.
Dans le cas d'une forêt comestible, nous continuerons d'apporter de la matière organique végétale afin d'accompagner cette transition vers la forêt.
Propriétés médicinales
Dès l’Antiquité la violette est utilisée pour ses propriétés médicinales. Les romains l’utilisent en pommade et en tisane pour faciliter l’expectoration et pour lutter contre les problèmes respiratoires. Cette pratique perdure durant tout le Moyen Âge.
Plus précisemment, on emploi les fleurs, les feuilles, la racine, les graines ou la plante entière.
Les fleurs font partie des fleurs pectorales parmi l'antennaire, le bouillon blanc, le coquelicot, la mauve, le tussilage.
Elles se préparent en infusion contre les rhumes, bronchites aigues, angines, catarrhes, inflammations des voies digestives, des reins et de la vessie.
Le sirop de violette est efficace contre les rhumes et affections aigues de la poitrine .
Les feuilles sont caractérisées par leur action mucilaghineuse et émoliente. Elles s'appliquent notamment sur les parties irritées ou enflammées.
Sources bibliographiques:
Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France - Paul Victor Fournier
L'encyclopédie des plantes bio-indicatrices - Gérard Ducerf